Je suis ta nuit.

Loïc le Borgne, Je suis ta nuit, Intervista, "15-20".
Cote : RP BOR

Eté 1980, dans un village de Bretagne…
Ils sont six copains, inséparables, rêvant à Star Wars et Goldorak, mais aussi à la belle Mélanie qui fait partie de leur bande. Lors d’une partie de casse-bouteilles, ils découvrent le cadavre mutilé d’un vagabond. C’est le début d’une cascade d’évènements terrifiants dont la petite bande est l’épicentre mystérieux. La peur s’installe dans le village et, peu à peu, ils comprennent qu’une force maléfique rôde, cherchant à les attirer dans le Puits des Ténèbres.



Si je devais désigner le thème central de ce roman, je dirais sans hésitation que c'est l'amitiè. Mais pas celle souvent intéressée des adultes, non, celle inconditionnelle et totale des enfants qui ont décidé qu'ils seraient comme des frères et sont prêts tout pour se protéger. Mais à cette légéreté, à cette gaieté, vient se heurter des crimes atroces qui semblent suivrent notre petite bande. Peu à peu, la peur remplace leur joie. Le récit glisse vers une aventure sombre, mystérieuse qui terrorise ces enfants et qui nous prend nous aussi aux tripes. On s'est pris d'amitiè pour ces enfants et on a peur pour eux. Loïc le Borgne réussit parfaitement à nous transmettre leur angoisse. C'est ce qui en fait un "thriller" réussit.
Au final, l'origine de ces "ténébres" est bluffante, poignante. Cela nous donne un dénouement d'une telle tristesse que l'on est assuré de ne plus porter le même regard sur l'enfance et l'amitié. Une réussite !